Thaïlande
Et pif, me revoilà, toujours en retard par ici. Pardon aux familles, mais écrire, compiler et digérer prend un temps certains et je me consacre à un autre sujet que je détaillerais plus loin (quel teasing !).
Emeline a donc décidé de faire sécession après le Laos et de terminer son long périple un peu en avance. Elle a, comme moi, trouvé l’Asie du sud-est un poil usante au bout de deux mois sur la route, entre deux auberges de jeunesse. Comme elle a atteints ses objectifs pour son voyage, inutile d’insister !
Quand à moi, je continue sur mon chemin, direction la Thaïlande. Je me retrouve donc à voyager en solo. Histoire de pas faire les choses à moitié, j’ai décidé d’avancer la deuxième partie de mon voyage et de tester la vie de digital nomad. Et hop, par la fenêtre les derniers repères qui me restaient. Du jour au lendemain, je me retrouve en solo, dans un pays que je ne connais pas, en connaissant zéro personne et à essayer une vie entièrement différente. Je crois que la sortie de la zone de confort est validée.

Premier arrêt, Chiang Mai, au nord de la Thaïlande. Ça tombe bien, Chiang Mai est la capitale mondiale des digital nomad, comme c’est pratique ! Pourquoi ? Parce que la vie est pas chère, le climat et la nourriture plutôt sympas, les gens accueillant et les douaniers pas trop chiants. Je vais y rester 3 semaines. Après ce périple, c’est vraiment appréciable. C’est même le retour de la routine, un grand confort !
Mais alors, pour faire quoi ? Si vous vous souvenez de mes raisons de partir, il y a:
- Voyager
- Apprendre
- Faire des projets
- Tester les jobs à distance
Comme l’objectif #1 a pas mal d’avance, il est temps de s’occuper un peu du reste, en l’occurrence de #2 et #3. Le #4 viendra en temps voulu. Mais il va nous dire ce qu’il a fait pendant 3 semaines celui-là ?! J’y viens, j’y viens ! J’ai ressuscité un projet que je veux réaliser depuis maintenant quelques années, un logiciel de partage de fichiers entre amis.
Prenons un exemple si vous voulez bien. Quand vous voulez partager des photos de vacances ou un gros document qui tient pas dans un email, vous faites comment ? Facebook ? Dropbox ? Instagram ? Drive ? Tout ces services, gratuit ou non, prennent le contrôle de vos données quand c’est pas purement et simplement le droit de propriété, souvent pour faire du profilage et de la publicité, parfois bien pire. Comme je suis pas pressé de vivre dans un pays comme la Syrie qui utilise l’outil informatique pour traquer les opposants au régime, je me sens un peu la responsabilité de faire quelque chose. Le sujet est bien trop large pour être exposé ici donc je vais résumer avec un « C’est pas bien !™ », mais n’allez pas croire que c’est un problème qui touche uniquement ce genre de pays. D’ailleurs, qui a vendu ce genre d’outils à la Syrie ? La France. Oups.
Mon but est de rendre ce partage de fichier simple pour tout le monde, sans pour autant compromettre la vie privée et la sécurité des utilisateurs. Leur fournir une alternative facile et efficace qui les protègent, même si ils ne s’en rendent pas compte.
Direction donc un espace de coworking. Mais qu’est-ce ? C’est un lieu (payant) où les gens viennent travailler. Il y a des bureaux, des vrais chaises, du vrai internet, du café … Bref, un lieu où travailler, rencontrer des gens et s’entraider. Ça ressemble à ça:
Oups, oui, des lieux de détente aussi ! On est loin de l’univers de la cravate. Ça ressemble à ça, donc:

Pour avancer sur ce projet, j’ai dû apprendre un gros paquet de nouvelles technologies:
- Javascript
- React.js
- Redux
- Redux-thunk
- Immutables.js
- Flow
- Electron
- Webpack
- Babel
- Material-UI
- Css3
- Flexbox
Ça fait beaucoup à ingérer et digérer, mais l’objectif #2 a pris un sacré coup ! Et voilà a quoi ça ressemble après ces trois semaines:
C’est bien sûr un gros chantier, des tas de choses sont à moitié faites, peu de choses se passe derrière l’interface, mais les bases et l’architectures sont posées et ça commence à ressembler à quelque chose ! J’en suis assez content.
Bon, et la Thaïlande alors ? Même si je n’ai pas parcouru le pays à la recherche des spots à touristes, j’ai quand même découvert ce pays. C’est une façon de voyager que j’aime bien, sortir de son lieu de travail et se retrouver en vacances, rencontrer des gens qui vont vous faire découvrir l’envers du décors.
En guise d’introduction, le salaire moyen. Après le Vietnam (117 $), le Cambodge (73$) et le Laos (105$), la Thaïlande est nettement au dessus avec 434$. Le confort général est également bien au dessus, sans pour autant exploser la facture.
C’est un pays où il fait plutôt bon vivre. Il y a d’ailleurs pas mal d’étranger, pour différentes raisons. Il y a les retraités venus convertir leurs retraites un peu courte en vie luxueuse, les touristes, les nomades et les sexpat. C’est ça aussi la Thaïlande ! Les notions de mœurs et de couple sont bien moins raide qu’en France et les gens se préoccupent assez peu de leur voisins. Il n’est donc pas rare de voir des étrangers sexagénaires avec une jeune thaïlandaise au bras. Bien ou mal, je vous laisserai juger …
La Thaïlande c’est aussi le pays de la monarchie. Le roi est mort l’an dernier et le deuil national est toujours en cours. On est loin de l’affection française pour la guillotine ! Difficile de dire en tant qu’étranger si il mérite l’affection de son peuple, mais elle est clairement présente. Bon il faut aussi dire qu’un mot de travers sur le roi peut facilement conduire à des décennies en prison. C’est possible que ça aide à la manœuvre, mais à quel point ?
Après ces 3 semaines de travail, je suis descendu quelques jours au sud du pays pour dire bonjour aux plages. Il faut bien non ? La mer à 30°C c’est plutôt chouette et ça permet de faire rager les ex-collègues le lundi matin.

La remonté vers Bangkok a été quelque peu aventureuse. Après avoir pris la pluie tropicale (suffisamment pour que l’eau traverse le sac malgré les protections), j’ai découvert que « On ne sais pas si il y aura une place dans le bus » signifie « Aucune change mon gars, tu peux essayer d’aller à บ้านไร่ ไออรุณ mais bon courage parce que je ne sais pas où c’est sur une carte. Cherche le machin bleu. ». Arrivé dans la ville en question les trois bus qui partaient le soir étaient plein et rebelote dans la ville suivante. J’ai fini dans un train de nuit de 11h avec des banquettes horrible, à essayer de dormir avec un imperméable parce qu’il pleut dans le train. L’aventure je vous dis.

Allez, c’est l’heure du bilan très personnel:
Les ⊕:
- Un pays plutôt chouette, assez agréable à vivre
- Un bon compromis entre coût de la vie et confort
Les ⊖:
- Les transports c’est pas encore ça !



















merci Mickaël pour tes photos (elles sont dépaysantes et belles ) et ce que tu partages avec nous ! on pense à toi et on t’embrasse;
Merci 🙂
Et tu vas où maintenant? Tu restes encore en Thaïlande?
C’est cool que tu avances dans tes projets 😉
Je suis en Corée du sud depuis maintenant 1 mois. Bientôt le Japon !
Hello Mi,
Les nouvelles ne sont pas vraiment « fraiches » mais cette publication est bien sympathique car elle nous laisse imaginer ta vie thaïlandaise.
Bonne chance pour le projet ! Bisous.
Hello Micha
Belles photos et explications très pédagogues, pour la néophyte que je suis (pour pas employer « nulle »), sur ton projet de logiciel. Tu as réussi à avancer? Et le Japon, c’est comment? Sûrement un niveau de vie très diffèrent de la Thaïlande …et les gens?
Bisous